Les types d’endométriose-phénotype

L'endométriose est une maladie gynécologique complexe qui ne se développe pas de la même façon chez toutes les femmes.
Il y a plusieurs types d'endométrioses.

Quels sont les types d’endométrioses ?

Les phénotypes de l’endométriose sont classés en : endométriose superficielle, endométriome, endométriose profonde, adénomyose.

Dans une majorité des cas, 70% des endométrioses sont isolées superficielles et donc de stade précoce.

Dans les autres cas plusieurs lésions peuvent être associées. La description de chaque phénotype permet de mieux comprendre les stratégies diagnostiques et thérapeutiques.

Les symptômes qui amènent à consulter sont variés : règles douloureuses (dysménorrhée), douleurs pelviennes, douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie), stérilité, des signes digestif et urinaires (dysurie)…

Les douleurs sont souvent invalidantes et nécessitent des antalgiques puissants.

  • Qu’est-ce que l’endométriose superficielle ?

    L’endométriose superficielle est un endométriose péritonéale et correspond à une implantation de cellules endométriosiques sans atteinte profonde. Ce type d’endométriose peut ressembler à des taches de bougies déposées sur le péritoine.

    La disposition peut être localisée ou diffuse dans l’espace abdomino-pelvien. L’évolution de ces lésions est incertaine. Il est très probable qu’il n’y ai pas d’évolution sévère obligatoire.

    Cependant l’endométriose peut être responsable d’inflammation menstruelle et d’adhérences expliquants le caractère douloureux.

  • Qu’est-ce que le kyste de l’ovaire ?

    L’endométriose peut atteindre le ou les 2 ovaires sous la forme d’un plan superficiel ou de kyste ovarien endométriosique appelé endométriome. Ce kyste peut atteindre les deux côtés, peut mesurer de quelques millimètres à plusieurs centimètres.

    Cela concerne entre 17 et 44 % des patientes présentant une endométriose active, 60 % de ces endométrioses sont à gauche.

    La présence de ces kystes endométriosiques peut entraîner des douleurs et notamment une infertilité par la présence d’adhérences entre les trompes et les ovaires en réalisant une augmentation des facteurs inflammatoires nocifs à la fécondation, responsable d’une toxicité oxydative et d’une diminution de la qualité des ovocytes.

    Les kystes endométriosiques ou endométriomes sont très souvent liés à une endométriose multiple et profonde
    dans près de 70 à 80 % des cas, il s’agit donc d’une situation rarement isolée.

    L’endométriome peut être diagnostiqué par l’examen clinique mais surtout par l’échographie et l’I.R.M., présente un aspect typique avec une augmentation kystique de l’ovaire et d’un contenu ressemblant à du sang.

    La question est de savoir s’il est nécessaire ou pas de traiter ce type de kyste ovarien en fonction de la symptomatologie et des problèmes pathologiques et fonctionnelles de la patiente.  Il s’agit d’un débat extrêmement important notamment en cas d’infertilité.

    Plusieurs notions peuvent être retenues, la première est que même si l’endométriome peut être nocif sur l’ovaire, des études montrent qu’un ovaire portant un kyste d’endométriose peut cependant ovuler et que des nombreuses patientes peuvent être enceintes en présence d’endométriome.

    À ce jour, il est complexe de déterminer la toxicité de l’endométriome sur l’ovaire et sur les ovocytes, il est aussi clairement établi qu’un certain type de chirurgie peut être nocif lorsque l’on essaye d’enlever tout le kyste ovarien puisque la destruction d’une partie de l’ovaire peut être responsable de ce qu’on appelle une altération de la réservation ovarienne c’est à dire une diminution des ovocytes, pour rappel le nombre d’ovocyte est déterminé au départ la construction de l’ovaire et les ovocytes ne peuvent pas être reproduits en permanence à  l’inverse de la production de spermatozoïdes chez l’homme.

    Toujours dans ce phénomène d’infertilité, la prise en charge des kystes ovariens dépendra également des dosages hormonaux de la réserve ovarienne (FSH, AMH), compte des follicules antraux à l’échographie ainsi que de l’âge de la patiente.

  • Qu’est-ce que l’endométriose profonde ?

    L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine . Il est proposé de parler d’endométriose profonde uniquement lorsque les lésions touchent la musculeuse des organes abdomino-pelviens, tels que le vagin, la vessie, l’uretère ou le tube digestif.

    Une endométriose profonde est considérée comme invasive, bien repérée par l’examen clinique et l’imagerie elle peut entrainner des difficultés de fonctionnement des organes touchés.

    Souvent considéré comme « nodule » cette endométriose est souvent accompagnée de fibrose et peut s’atténuer avec le temps. Son évolution n’est pas connue.

  • Qu’est-ce que l’adénomyose ?

    L’adénomyose est définie par la présence de muqueuse endométriale ectopique au sein du myomètre. Il s’agit d’une invagination de l’endomètre dans le myomètre d’une profondeur de plus de 2,5mm par rapport à la basale endomètriale, de plus s’accompagnant d’une hyperplasie musculaire lisse adjacent avec présence de possible contractions utérines douloureuses. L’utérus devient alors plus volumineux, douloureux et responsable de régles hémorragiques

    Il existe plusieurs types d’adénomyose :

    • Focale : quelques foyers isolés au sein du myomètre
    • Nodulaire : adénomyome
    • Diffuse : nombreux foyers disséminés dans le myomètre

    L’origine de cette pathologie endométriosique est complexe.

    Nous remarquons différentes périodes d’apparitions de cette adénomyose :

    • précoce, dès les premières règles, durant l’évolution d’une endométriose externe
    • après 40 ans où l’adénomyose peut toucher jusqu’à 80 % des femmes associée ou non à des antécédents d’endométriose.

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